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Et merde.
22 novembre 2007

15.Quinze.

      

      1, 2, 3 disparitions.

  Je commence à aller mieux et je n’aime pas ça. Être dans une sorte de balance émotionnelle. Ne plus pouvoir se fier à rien, penser une chose et la renier de minutes après. En fait, je crois que c’est l’incertitude qui m’emmerde le plus. Je n’aime pas ce changement. Au moins, quand je vais pas bien, c’est pas compliqué. Je vais pas bien tout le temps. Le sentiment unique est facile à gérer.  ça va pas point barre. Pas de surprise et je suis pas désabusée. Parce qu’il y a toujours le risque d’aller bien deux jours, une semaine et puis de retourner à la case départ.

  Voilà, tout est là. Je ne fais rien par peur de l’échec. De la déception de l’échec. Même me laisser vivre je ne le fais pas. Parce que je me suis persuadée que le vide de la perte était plus important que le vide de n’avoir jamais rien eu. C’est ce qui m’a fait partir quand j’avais 19 ans, c’est-ce qui fait que je ne vais jamais au bout de rien. Je me suis fait passer pendant tellement longtemps pour une jeune fille forte que j’ai finie par m’en persuader et d’oublier de l’être vraiment.

  La vérité, c’est que je suis toujours persuadé d’être une fille forte. C’est juste que je n’ai plus le courage de l’être. Je relie cette phrase, et je me rends compte que sa profonde absurdité. La manière dont je me laisse aller est profondément absurde.


      Musique d'ambiance.

 

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