Aujourd’hui j’ai ma meilleur amie (oh mon dieu que je déteste ce terme!) qui devait venir me voir et repartir demain. Elle n’a eu que son 24 de congé, donc 24,25, noubas grosse bouffe et alcool, et aujourd’hui, re-boulot. Forcement, elle est claquée. Elle m’a prévenu qu’elle souhaitait annuler, et plutôt que de venir chez moi, qu’on se retrouve sur paris pour aller se faire un petit Starbuck.
Tous ça pour en venir au point qui m’amène aujourd’hui. Dans son message, elle me dit: « Ne m’en veux pas. ». […] Bon voila, je ne sais pas comment continuer. Le fait est que la formule m’a intriquée. C’est vrai qu’elle est souvent employée. Mais c’est surtout l’idée même que je pourrai lui en vouloir qui me trouble. En gros j’ai souris devant le texto est ai répondu que bien sur que non, et que c’était une drôle d’idée. Ophélie et moi (car telle est son prénom), nous nous connaissons depuis près de 13 ans et sommes amies depuis 10. Sachant qu’on a 24 et 25 ans, ça fait un sacré bout de temps.
Quand je reviens dans le temps, c’est incroyable à quel point notre relation a évoluée. Il y a 4 ans , nous nous sommes réellement engueulées, ce qui a eu pour suite de ne plus se parler pendant près de 2 ans. On était même rarement dans le même pays (mais ça je ne l’ai su qu’après bien sur). Je pense que c’était dû au fait que toute les 2 changions (on devait avoir 20 ans) et que l’on tentait pourtant vainement de garder notre relation comme elle était. Une belle impasse en gros. Et puis un jour, ça à explosé, et près de 2 ans sans se parler. On rit souvent à propos de cela, se disant que si nous avions été des hommes, on se serai foutu sur la tronche bien violemment, et serions reparties bras dessus bras dessous.
Mais nous sommes des filles, et ce n’est pas aussi simple que ça. A moins que pour les homme aussi ce ne le soit pas, mais après tous, nous n’avons qu’un regard extérieur. Quoi qu’il en soit, je suis persuadée que cette aparté nous a été bénéfique. Comment vouloir avoir une amitié si forte alors que l’on ne se reconnaît même plus. La personne que j’étais lorsque j’avais 16 ans et celle que je suis maintenant sont séparées par un gouffre. Je suis toujours moi, mais à l’adolescence, on est trop, On est trop tous. Notre personnalité se dessine à peine et notre besoin d’identité propre à pour effet de nous pousser à extrémiser ses quelques traits de caractère qui sont les nôtres. Ou l’inverse, une adaptation inconsciente au comportement de groupe pour être sûr de s’intégrer.
Le fait est que moi j’étais dans la première catégorie, et Ophélie dans la seconde. J’y pense souvent, à quel point nous sommes différente l’une de l’autre tout en étant les mêmes. Et je pense que même si l’ on est encore amie pour 40 ans de plus, ni elle ni moi ne pourrions jamais mettre le doigt sur ce qui fait que l’on est les mêmes sans l’être. Et c’est peut être pas plus mal.