[un] 14.Quatorze. [comme les autres]

  Depuis quelques jours j’ai vraiment envie de boire. Des dizaines de vodka-pomme. Des dizaines de vodka-pomme toute seule…

[...]

   Je mes sens vraiment toute seule et j’arrive pas à être avec les gens. Depuis (quoi?) je pleure à chaque fois que j’écris ici. A chaque fois que j’écris. Et je me mens. Et je me rends malade. Et j’y arrive pas. Et j’ai faim et j’arrive pas à manger. Et j’ai envie qu’on m’entende. Et j’ai envie de boire, de mettre la musique à fond, de sentir les basses à l’intérieur de ma poitrine pour arrêter de me sentir vide. De boire tellement d’en être incapable de réfléchir à autre chose que ce son trop fort dans mes oreilles. De hurler si fort, de me débarrasser de tous, d’être débarrassée de tous, d’être débarrassée de moi. De devenir du rien et non pas être un quelqu’un avec du rien dedans. Et avoir quelqu’un ne servira à rien parce qu’il ni à rien à donner. Et que ce soir tous ces espoirs n’ont plus aucun sens, qu’ils me retiennent à quelque chose qui n’existe pas. Qui n’existe plus depuis longtemps. Je pleure sur du rien pour des raisons qui m’échappent. Je pleure sur des raisons qui m’échappent pour du rien.

      Musique d'ambiance.   ...Si ça c'est pas du foutage de gueule!

Comments

[Théa]

Voilà exactement ce que j'aurais pu dire, ce que j'aurais du dire !

Et merde, merci d'avoir trouvé pour moi.

La vodka au congel, la pomme au frigo, la glace qui durcit et la paille qui m'appelle.

J'ouvre la porte de la maison, repousse le chat que me fait la fête. Retire mon manteau et le jette sur mon lit, idem pour les bottes qui atterissent dans le couloir, pour la plus grande joie du félin qui va pouvoir semer ses poils partout.

Direction la cuisine, toujours en tailleur.

Un bras à gauche : on sort la bouteille, la glace. Le bras droit est déjà en train de saisir un verre dans le placard du haut. Glouglou, le liquide épais coule, les cubes givrés tintent, la pomme parfume. Pour finir, une jolie paille.

Certains soirs, un bol de chips.

Direction ma chambre, j'appuyes sur le bouton de mes enceintes. La flemme d'eteindre le lecteur hier, j'ai juste coupé le son.

Anthony Hamilton, Brel ou Cabrel.N'importe quoi tant que c'est doux.

Le coussin est tombé de ma chaise. Satanée boule de poils ! Je me baisse, c'est dur.

Enfin je m'écroule. Vite une clop ! Une super giga méga bouffée de fumée bien nocive, il y a que ca de vrai.

Je suis devant mon écran, un verre bien frais et bien rempli, un cendrier prêt à être également rempli.

J'inspire à fond, le chat saute sur mes cuisses.

Je peux me détendre.

Bienvenue à la maison !